Recruter un freelance : comment ne pas faire

Je reçois régulièrement des propositions de mission, qu’elles proviennent de clients directs, d’agences ou de chasseurs de tête : celles-ci sont pour la plupart pertinentes et aboutissent souvent à des collaborations fructueuses. Mais il arrive aussi qu’on me contacte de façon moins soignée et parfois même involontairement repoussante, voire burlesque : plutôt que de garder égoïstement ces trésors épistolaires pour ma boîte email, je me propose de les partager ici, en espérant que ça puisse éclairer les recruteurs en herbe sur ce qu’il ne faut pas faire…

J’ai recensé au fil des ans une collection impressionnante de ce que je considère comme des ratés et des repoussoirs récurrents. Il me faut préciser ici que je suis un peu borné sur certains détails qui indifféreront d’autres travailleurs indépendants (comme le travail sur site, que je ne porte pas dans mon cœur) : la liste qui va suivre n’est donc que la mienne, celle d’un autre freelance serait probablement sensiblement différente… mais à mon avis, pour être parfaitement honnête, pas de beaucoup.

« Appelez-moi si vous êtes intéressé »

Vous savez, ce message lapidaire de trois lignes qui donne dans le « projet ambitieux correspondant à votre profil » et les buzzwords épars, et qui se termine par « voici mon numéro, appelez-moi dès réception de cet email » ?

C’est pénible. Pourquoi ? Parce qu’avec tout le travail que j’ai, je n’ai pas le temps de développer mes talents divinatoires. Et encore moins celui de téléphoner à chaque client potentiel qui me contacte avec un intitulé laconique ultra-vague en pensant que je serais suffisamment en chien pour le rappeler aussi sec.

Que ce soit volontaire ou non, ce type d’approche bâclée dévalorise d’entrée le freelance contacté en le mettant en position de demandeur alors que c’est lui qui est sollicité. En plus d’être maladroit, ça laisse entendre que le commanditaire a l’habitude de se permettre ce type de familiarités paternalistes avec ses prestataires, ce qui devrait suffire à faire fuir tout freelance un peu aguerri à grandes enjambées.

« Tarif selon expérience »

Eh non. Tarif selon moi, en fait.

Un indépendant, ça calcule son tarif/jour en fonction d’un seuil de rentabilité et d’une foule de paramètres qui varient d’un travailleur à l’autre. C’est lui qui décide son tarif, et éventuellement, au cas par cas, le négocie en fonction de paramètres sérieux (durée de la mission, véritable « bon » client, etc.).

Si ce tarif et le nombre de jours vendus correspondent au budget du projet, tant mieux ; sinon c’est qu’il faut élaguer le périmètre pour réduire le volume de travail (ou alors prendre un freelance moins cher !). Mais prétendre décider combien un indépendant devrait être payé, c’est tout simplement indélicat : c’est son affaire.

« Plus dispo ? Mais tu avais promis que tu nous réservais le mois… »

Il doit y avoir méprise : je ne promets rien. Le devis signé, en revanche, si. Et il ne se parjure jamais.

Plusieurs fois je me suis retrouvé avec des projets annulés à la dernière minute alors que j’avais bloqué sur mon agenda des jours (voire des semaines) pour eux : ça m’a vacciné.

La seule méthode fiable pour « réserver » le planning d’un indépendant pour un projet, c’est de signer son bon de commande. C’est un contrat qui engage les deux parties, c’est une assurance aussi bien pour lui que pour son client, c’est du solide, c’est le bien, il n’y a aucune raison valable de ne pas le faire.

« Finalement plus de HTML5, tu vas faire des newsletters »

Sûrement pas. Je ne me suis pas mis en free pour éponger l’incapacité des équipes internes à gérer des ressources : si on m’a signé un bon de commande pour une mission, c’est celle-là et aucune autre que je ferai.

S’il faut négocier une autre mission de nature et de durée équivalentes, à la limite on peut s’entendre. Mais descendre les poubelles, c’est non…

« Client grand compte dans l’assurance »

Il faut vraiment arrêter avec celle-là : ça ne fait rêver personne, une fois pour toute. Dans l’esprit du freelance, ce serait même plutôt synonyme de multiples étages hiérarchiques procéduriers à convaincre à chaque itération (et de paiement aux calendes grecques).

Bon, je force un peu le trait c’est vrai : un client grand compte, ce n’est pas rédhibitoire. Mais ce n’est pas un argument de vente pour autant, alors stop.

« Mission en régie à Puteaux »

♩ Fais-moi rêveeeer ♫… Encore un bon gros repoussoir, synonyme de RER, de gratte-ciels sans âme, d’horaires contraints, de productivité en berne, de coûts supplémentaires (transports, nourriture). Le travail sur site, certains aiment : moi pas, et il faut une excellente raison pour que je cède sur ce point. On est au XXIème siècle, je n’ai encore jamais reçu d’offre de mission qui soit techniquement irréalisable en télétravail.

« Recherchons un(e) développeur .NET et Sharepoint »

Does not compute.

Recruteurs : il convient de lire les CV, de parcourir les portfolios, de connaître ses interlocuteurs. Et de faire l’effort d’acquérir des bases dans le domaine d’expertise pour lequel on revend (cher) des ressources à des entreprises. Combien d’offres de mission complètement hors-sujet reçois-je encore ?

« Profil Bac+3, expérience de 2 à 4 ans »

Qu’est-ce que ça peut faire, que j’aie un Bac+3 ou un CAP de tourneur-fraiseur ? J’ai un book, des compétences et des références, c’est ça qu’il faut regarder, c’est ça qui a de la valeur. Et si vraiment ça intéresse quelqu’un : j’ai un Bac+5 qui ne m’a jamais servi au cours de ma carrière dans le web, que ce soit pour un poste salarié ou non.

Un indépendant ça vend des compétences, pas des diplômes.

« URGENT RECHERCHE INTÉGRATEUR/WEBDESIGNER ASAP »

Aaah, le Caps Lock, c’est LE grand classique. Mettre un texte en majuscules est à l’écrit ce qu’HURLER AU CREUX DE L’OREILLE est à l’oral. Il ne faut pas le faire, jamais, même pour écrire « URGENT ». On devrait pouvoir s’en sortir en parlant normalement.

« Première mission mal payée, mais d’autres suivront, bien mieux payées »

Houlala. Encore un marronnier bien connu, et un beau. Là il faut fuir très loin sans se retourner, ce n’est plus de la maladresse c’est de l’inconscience (ou de la malhonnêteté). Une collaboration réussie sur le long terme, ça ne se professe pas : ça se constate avec le temps. Les promesses, c’est pour les élections.

« J’ai pas le temps de m’occuper de mon blog, toi tu pourrais ? »

Larbin webmaster corvéable à merci sur un projet qui désintéresse jusqu’à son commanditaire, où est-ce que je signe ? Sans rigoler, qui ça peut tenter un projet présenté comme ça ?

« Ah tu vends pas ça ? C’est bizarre, tu devrais ! »

Raaah. C’est comme pour le tarif : je vends ce que je veux, à qui je veux, comme je le veux. On se mêle de ce qui nous regarde et les vaches seront bien gardées.

Pour finir

Un projet sérieux mérite l’effort d’être présenté de façon sérieuse, c’est-à-dire par écrit et avec un semblant de rigueur, une amorce de définition de besoin et un début de périmètre de mission.

Un projet en cours de définition qui sollicite l’attention d’une tierce personne mérite qu’on lui donne sa chance en apportant un soin particulier à la forme, afin de donner à tous l’envie de s’y pencher.

Un client condescendant tenté de mettre en place une relation tacite de subordination type « patron/employé » avec un freelance se verra rapidement éconduit : c’est un marronnier bien connu (et redouté) de tout travailleur indépendant, qui par définition a grand soif… d’indépendance. La hiérarchie est hors-sujet dans un rapport commanditaire/prestataire et il est crucial que ça reste ainsi sous peine de virer au salariat déguisé.

Une mauvaise première prise de contact dessert avant tout son auteur. On ne recrute pas un freelance comme on recrute un salarié (oui c’est à vous que je m’adresse, cabinets de chasseurs de tête).

Dernière chose : je soigne systématiquement ma correspondance, j’estime avoir le droit d’exiger la même chose de mes interlocuteurs. Quand comme moi on a la chance de pouvoir choisir un minimum ses missions, les demandes bâclées, condescendantes ou hors-sujet finissent invariablement à la corbeille…

Heureusement que la plupart de mes clients sont professionnels, sympas et respectueux (voilà, revenez maintenant) : ça me donne envie de faire pareil !

Posté le 11 juin 2012

Arf, le champ est vide…

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Commentaires (47)

  • PREUM’S

    #1 par Julien

    11 Juin. 2012 à 10h21

  • Dans le genre (même si je ne suis pas freelance), j’ai eu aussi : “on vous recrute pour une intégration et des cours en CSS, mais… voici comment faire (intégration non-sensique), et vous devrez venir bosser chez nous.”

    Mais bien sûr, quelle marque de confiance, et tu veux pas que je vienne faire le café non plus ?

    #2 par Nico

    11 Juin. 2012 à 10h28

  • ^

    #3 par sylzys

    11 Juin. 2012 à 10h29

  • La reconnaissance: un besoin humain vital, un accès au statut de personne > http://unsw.academia.edu/HeikkiIkaheimo/Papers/343966/Un_besoin_humain_vital._La_reconnaissance_comme_access_au_statut_de_personne

    #4 par Laurent DEMONTIERS

    11 Juin. 2012 à 10h36

  • Très bon. Tu as oublié celui qui vit chez le bisounours : celui qui a besoin de 15 modules sur mesure sur son site pour le prix d’une cacahuète ou pour quelques actions …

    Ca m’est arrivé une fois, un gars qui “tenait” un magazine de mode à Hollywoord et qui m’a proposé de prendre des parts dans sa boite. Dans ma tête :

    • tu ne peux pas me payer
    • tu tiens un site qui n’existe pas
    • tu es seul et sans compétence pour créer et/ou administrer un site
    • tu te qualifies de “super beau gosse d’Hollywood”
    • tu veux me payer en promesses

    Comment lui dire …

    #5 par Paul Etienney

    11 Juin. 2012 à 10h38

  • J’ai beau n’être qu’un petit débutant dans le monde freelance, j’ai déja eu le droit à certains de ces clients types ! Le plus drôle pour moi reste celui qui demande des diplômes.. qui n’ont pas lieu d’être en freelance. Quoique même en agence ou au sein d’une boite, le book présenté devrait suffire mais bon.

    #6 par Didav

    11 Juin. 2012 à 10h43

  • J’aime, j’ai rencontré au moins 1 foie chacun de ces discours quand je m’était mis en AE ! ^^

    Y’en a qui se font pas chier quand même, et ça fait plaisir de voir que tous les freelance ne sont pas des morts de faim et se laissent pas marcher dessus ! 😉

    Bonne continuation !

    #7 par Proxy

    11 Juin. 2012 à 10h50

  • Excellent. Tout pareil à deux nuances près :

    Il arrive que l’incapacité à gérer les ressources internes ne viennent pas directement de l’équipe cliente mais de la structure, et parfois simplement de manière ponctuelle. Tout ça pour dire que parfois il m’arrive de descendre les p… euh :p, rendre un service qui dépanne bien mon client direct (que je ne confonds pas avec GrosseBoite™ SAS). Mais je le fais à mon tarif catalogue “au débotté”, c-à-d le plus cher. Donner un coup de main sans y laisser son bras, en quelque sorte.

    Sur le « Ah tu vends pas ça ? C’est bizarre, tu devrais ! » je suis bien d’accord qu’il faut vendre ce qu’on a envie de vendre (et surtout ce qu’on sait et peut vendre). Mais je trouve utile ce genre de feedback parce qu’il me donne souvent des idées de besoins à explorer, qui sont des sources potentielles de revenus (faut se renouveler dans certains métiers, sinon un jour, tu vends toujours ce que tu veux, mais plus personne n’en veut).

    Bises tropicales 🙂

    #8 par François Nonnenmacher

    11 Juin. 2012 à 10h57

  • Merci pour ce bon billet,

    Ce sont de bon conseil pour les futures freelances.

    Bonne continuation.

    #9 par Raldo CHEA

    11 Juin. 2012 à 11h05

  • Excellent article que je m’empresse d’envoyer à quelques amis. merci beaucoup.

    #10 par Aurélien

    11 Juin. 2012 à 11h28

  • A rapprocher de ces deux posts : “les bonnes résolutions des clients d’agences web” :

    http://www.nicolas-hoffmann.net/source/1444-Nouvelles-bonnes-resolutions-clients-agences-web-2012.html http://www.nicolas-hoffmann.net/source/1356-Les-bonnes-resolutions-des-clients-d-agences-web.html

    😉

    #11 par Nico

    11 Juin. 2012 à 11h31

  • Ancien freelance et maintenant en agence, je confirme que du côté “agence” on retrouve aussi certains de ces échanges avec des clients ou des prestataires ! 🙂

    #12 par Christophe C

    11 Juin. 2012 à 11h31

  • Moi j’en ai une autre : 1. Ah, mais votre tarif journalier est trop élevé ! Notre marge est de 20/25%… 2. C’est bcp comme marge, combien proposez-vous ? 1. Divisez votre prix par 2 et on discute. 2. …

    #13 par Jean-Luc

    11 Juin. 2012 à 11h37

  • Ah ah Ah ah, c’est marrant de constater qu’il n’est pas toujours facile d’intégrer des “talents” externes à ses projets : je vis les deux cas, celui de se faire recruter et celui de recruteur, c’est toujours délicat mais je confirme : on n’implique pas un Freelance dans un un projet comme de la came de supermarché. Il en ressort que souvent les mystificateurs utilisent des termes visant à se faire plus gros que le boeuf. Il faut le savoir, en tenir compte car ce n’est pas demain que ça va changer.

    #14 par Octoprint

    11 Juin. 2012 à 12h01

  • C’est tellement vrai que c’est drôle et pathétique à la fois !

    #15 par Karim

    11 Juin. 2012 à 12h20

  • La dernière en date : Si on le fait en interne, en tarif horaire ça nous revient 3 fois moins cher que le tarif que vous nous proposez. Et bien recrutez un salarié, puisque ça vous coûte moins cher… 😉

    #16 par JR

    11 Juin. 2012 à 14h03

  • En tant que recruteur, je tique sur un point, le besoin de régie. Sur un projet responsive, c’est tout aussi bloquant pour moi de ne pas pouvoir monter l’équipe “idéale”, celle ou le développeur est assis à côté du designer et qu’ils prototypent ensemble les objets du site.

    #17 par Sam Latchman

    11 Juin. 2012 à 16h31

  • Chouette résumé ! dominique@dupont.fr

    #18 par Jessica

    11 Juin. 2012 à 16h52

  • Suis je le seul à avoir : “Combien coûte un site internet ?” sans plus de détails ?

    #19 par William

    11 Juin. 2012 à 17h40

  • Super article, vraiment bien écrit (nan mais vraiment ça fait du bien) et rempli de pépites…. On sens effectivement une bonne dose d’experience professionelle derrière tout ça 🙂 Rien a ajouter, tout est dit !

    #20 par Aurelien Foutoyet

    12 Juin. 2012 à 08h06

  • Merci à tous pour vos nombreux commentaires, j’ai vu que l’article avait pas mal tourné, ça rassure de voir que je ne suis pas seul dans ma tour d’ivoire !

    @Padawan : Absolument, je te rejoins sur les deux points et c’est sûr que j’ai un peu caricaturé dans mon billet. Il m’arrive également de dépanner des clients (mais pas des nouveaux clients) sur des choses qui ne me passionnent pas (voire sortent un peu de mon périmètre), mais c’est plus par geste commercial qu’autre chose. Et concernant le feedback sur ce qu’on vend, tu as raison également : il est juste désagréable quand il est fait de façon méprisante en sous-entendant « mon pauvre ami, tu n’as rien compris, je vais t’apprendre la vie ». Bises d’octobre !

    @Nico : huhu, j’aime bien tes résolutions…

    @Sam Latchman : Je peux comprendre, le fait est que je vends encore peu de responsive (mais ça commence à venir). Comme je le disais (de façon un peu abrupte sans doute), si c’est justifié je suis tout à fait prêt à faire de la régie, au moins partiellement. En revanche j’ai du mal à voir comment ça se passe pour ton proto : le développeur code ses CSS avec à côté de lui le designer qui lui donne des ordres ? N’est-ce pas un peu laborieux ?

    #21 par STPo

    12 Juin. 2012 à 09h04

  • @Sam Latchman J’ai fait les deux… le télétravail s’apprend. Il faut une maitrise des outils comme git/svn, skype, google doc, mail, dropbox. Celà force à bien s’organiser et faire les choses logiquement pour limiter les allez-retour.

    #22 par Simon

    12 Juin. 2012 à 09h04

  • C’est non seulement ce qu’il ne faut pas faire pour recruter un freelance, mais c’est aussi la liste des signes qui montre que le client n’est pas sérieux. J’ai reconnu certaines méthodes et dans mon cas, à chaque fois le projet ne s’est pas concrétisé.

    #23 par Cabaroc

    12 Juin. 2012 à 09h33

  • Réponse à Cabaroc,

    L’article met en avant les genres d’annonces à éviter mais pour une personne qui n’est pas freelance mais qui aimerait le devenir, comment peut on reconnaitre les demandes sérieuses ?

    #24 par Raldo CHEA

    12 Juin. 2012 à 09h37

  • @William : ah ah, non. Je leur réponds généralement ceci :

    «— Le même prix qu’une voiture. — … ??? o_O — Iriez-vous demander à un concessionnaire automobile “ Combien coûte une voiture ? ” — Euh, pas dans ces termes-là, non. — Voilà. »

    #25 par François Nonnenmacher

    12 Juin. 2012 à 09h46

  • Très bon article! J’avoue que c’est une réalité de nos jours, mais je pense que depuis le départ faut être solide et direct sinon, le client ne vous fait pas cadeau et effectivement, cette ambiance Employé / Salarié s’installe sans pitié!

    Pour mon cas, j’exige à chaque un bon de commande et blocage de dates, s’il n’y a pas de respect alors je fais mon malin!

    #26 par Williams

    12 Juin. 2012 à 09h50

  • Excellent, cet article ! À la fois utile, drôle et humble. clap clap

    « Finalement plus de HTML5, tu vas faire des newsletters » : dans ce cas, comment gères-tu ton client, si un devis pour une mission HTML5 a été signé, et qu’il veut te refourguer de la newsletter ? Comment rend-on un devis caduque ? L’as-tu déjà fait, comment ça s’est passé ?

    #27 par Marie

    12 Juin. 2012 à 11h37

  • @Marie : Ça m’est déjà arrivé, oui, et dans ce cas je suis tout simplement honnête : j’explique que je n’ai pas signé pour ça (mes devis sont toujours précis sur la nature de la prestation et le projet concerné), que c’est hors-sujet et que je n’ai pas envie de le faire. Personne ne pourra me forcer légalement à faire une mission différente de celle qui est décrite dans le bon de commande, ça s’arrête là. Évidemment, ça se passe mal avec le client et je passe pour une diva qui fait la difficile, mais si c’est le prix à payer pour ne pas être pris pour une bonne à tout faire, alors très bien. Et il est parfois possible d’aménager une autre mission de même durée et de nature proche avec le même client, dans ces cas-là je signe sans souci et tout le monde est content.

    #28 par STPo

    12 Juin. 2012 à 12h04

  • @François : on a la même technique alors ! 🙂 Je leur demande combien coute une voiture : ça dépend du modèle, de la marque, du moteur, des options,etc… et après entrent en considération, l’assurance, la consommation, les bonus/malus etc… Bah un site, cher prospect, c’est la même, il y a plein de paramètres… On peut discuter maintenant ? ^^

    #29 par William

    12 Juin. 2012 à 14h32

  • Ça fait du bien d’en rire un peu, j’ai déjà rencontré pas mal de ces situations, et pourtant je ne suis pas freelance depuis si longtemps que ça… ^^

    En ce moment, j’ai droit au “queuwaaaaa ?! Tu n’es plus dispo? Mais on t’avais réservé ! Ok on a 3 semaines de retard mais quand même…” -_-°

    Et le “combien coute un site” est classique aussi, j’aime bien l’idée de François pour répondre à ce genre de questions !

    #30 par Mylène

    12 Juin. 2012 à 14h48

  • Excellent ! Merci ! Et bravo pour le site aussi, vous méritez un “site award” ! Appelez moi quand vous lirez ce commentaire. PS : Mais du coup ça coûte combien un site ? Mfffr mfffrrr

    #31 par Matteogen

    12 Juin. 2012 à 18h19

  • Je plussoie, je reconnais des prospects en commun ^^ !!

    #32 par gmesnard

    13 Juin. 2012 à 13h15

  • Merci pour ce billet, je me lance partiellement dans le freelance et je note méticuleusement les plans à éviter 🙂

    #33 par Aris

    17 Juin. 2012 à 22h52

  • Merci tout simplement.

    Récemment, une agence n’a pas souhaité prendre dans un de mes devis la partie gestion de projet et DA., forcement c’est trop cher hein …

    Et au cours d’une réunion, la même agence me demande de faire un petit doc explicatif pour que leur graphiste en interne (print) puisse produire la charte web (et pour du Responsive en plus) …

    J’ai éclaté de rire en demandant au président de l’agence si c’était une blague et que si il voulait il pouvait inscrire son personnel aux cours que je donne aux Gobelins.

    Longue est la route mes frères.

    #34 par Olivier Beining

    11 Juil. 2012 à 08h44

  • Comme c’est bien dit ! Merci… mais je pense que peu de recruteur liront ton post (ils ne regardent déjà pas trop les books) 🙂

    #35 par Sandrine A

    11 Juil. 2012 à 09h12

  • Très bon l’article, je reconnait la plupart des demandes ^^ je dois ignorer à peu près 1 message sur 2 tellement le projet est mal formulé …

    #36 par Pierre

    11 Juil. 2012 à 15h21

  • « Un indépendant ça vend des compétences, pas des diplômes. »

    C’est pas spécifique aux indépendants ;p. La rigidité par rapport au(x) « diplôme(s) requis » est vraiment pénible en France et en Belgique. Apparemment, elle l’est moins chez nos amis les rosbeefs.

    #37 par Mehdi Merah

    14 Août 2012 à 02h21

  • Article très pertinent, pour ma part je reçois régulièrement ce type de demande, ‘combien pour un site’, sans la moindre forme de politesse, d’introduction, bref ce type d’email passe directement à la poubelle… Et je plussoie sur le fait que l’on ne recrute pas un freelance comme un salarié.

    #38 par Oweia

    14 Août 2012 à 09h53

  • +1

    #39 par Brice

    21 Sep. 2012 à 00h28

  • […] Comment recruter un freelance ? par @STPo. Ce billet ne s’adresse certainement pas qu’aux recruteurs, et l’aspirant freelance y découvrira moults conseils sur le bon positionnement à adopter face à ses futurs clients. […]

  • La semaine dernière j’ai eu droit au : Un partage des bénéfices en contre-partie d’une prise de participation au projet (on a pas sous !) ça vous intéresse ? Non, ah bon c’est bizarre.

    #41 par Christophe BENOIT

    1er Fév. 2013 à 07h43

  • […] Conseils pour le recrutement d’un freelance par Christophe Andrieu. […]

  • Des exemples que tout le monde connaît je pense mais qui ne disparaissent pas pour autant, les projets inintéressants et mal présentées seront toujours la car le problème c’est que certain freelance y réponde faute de choix, on ne va pas se le cacher les contrats ne tombe pas du ciel…

    #43 par infographiste freelance

    26 Août 2013 à 15h34

  • Article d’une justesse incontestable 😀

    #44 par François Michaud

    5 Mai 2014 à 14h38

  • Le ‘tarif selon expérience’ et le ‘profil Bac+3,2 a 4 ans d’expérience’ sont ceux qui m’énervent le plus. Kikou j’ai un bac+5 et 6 mois d‘“expérience en agence” donc je ne vaux pas un clou :))))

    #45 par Julie A

    14 Mai 2014 à 18h20

  • Excellent article. Ce que vous dites correspond tout à fait à la réalité du marché du freelancing actuel! merci beaucoup !

    #46 par Freelance

    8 Août 2014 à 15h00

  • quand on me demandes “combien coutes un site ?”, je reponds “avez vous un cahier des charges ?” “non…” alors on vas commencer par cela….

    Et meme avec un cahier des charges, il faut faire attention..certains font un cahier des charges vague et en profites pour ajouter du taf en argumentant ” si si c est dans le chier des charges”… ce qui fait que l on se trouves a bosser 50h au lieu des 20 prevues initialement…..

    #47 par informaticien51

    19 Août 2014 à 08h36

J’ai fini par couper les commentaires ici. Si vous voulez me parler, allez sur Twitter !

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